L'histoire du village

Page 1 et 2 Histoire du village.
Page 3 Le monument aux morts.
Page 4 Notre Dame de Fraillicourt.
Page 5 Saint Blaise, Saint patron du village.

Laurence Andriot
Sarah Vermeulen
Histoire de la commune.


Fraillicourt dans la Révolution :
Les biens religieux, et en particulier les biens du chapitre de Reims, sont vendus en biens nationaux.
Un bourgeois de Château-Porcien, Jean Taté, écrit dans une chronique « En 1789, il y eut grande division en France, les villes contre les villes, les villages contre les villages, et jamais il ne s’y en est vu de pareille guerre civile et plus cruelle […] l’on faisoit des forts des églises et des cimetières, où il n’y avoit pas de château ou de maison-forte pour se réfugier. L’on faisoit garde jour et nuit, et personne n’en étoit exempt, jeunes et vieux et même les femmes ».
Le curé refuse de prêter serment et est déporté volontaire, jusqu’à sa réintégration en 1807.

Fraillicourt au temps de l’exode rural : évolupop
La population est mieux nourrie, elle augmente.
En même temps, les campagnes sont de plus en plus mécanisées et nombreux sont ceux qui partent vivre et travailler en ville.

d’après « forezhistoire.free.fr
Le village connaît à nouveau des invasions au XIXe siècle, après les défaites de Napoléon Ier puis de Napoléon III

La vie à Fraillicourt au début du XXème siècle

Le 26 octobre 2019, plus de cent ans après, une cérémonie a rendu hommage aux habitants des hameaux de La Folie, Forest, La Vaugérard et Le Radois, qui ont aidé des soldats français en 1914-1915.

Un hommage plus particulier a été célébré pour Marguerite MENESSIER (1885-1972)
Marguerite MENESSIER, née MARTIN, mère de famille a caché et ravitaillé pendant huit mois plusieurs soldats français restés en pays envahi, près de la ferme de La Folie.
Elle a été pour ce fait condamnée par un conseil de guerre ennemi, aux travaux forcés et déportée à la prison de Siegburg, près de Cologne.
Puis, elle n'a plus eu le droit de rentrer en France, elle fut assignée à résidence en Belgique.

Les Allemands l’honorent du titre de "grande Française".
Elle fut décorée le 14 juillet 1919 de la Croix de Guerre avec palme en tant que civile.

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Une gare est ouverte en 1909, mais elle a été fermée dès 1933 pour les voyageurs et en 1938 pour les marchandises.


Fraillicourt à l’épreuve : les deux guerres mondiales
Il est traversé dès le 17 juin 1940 par les troupes blindées commandées par Heinz Gudérian, fonçant dans une manoeuvre audacieuse d'encerclement des troupes françaises et britanniques.

Jeanne Wimart
Durant l’occupation, une villageoise, Jeanne Wimart, veuve de gendarme, et habitant Fraillicourt avec ses quatre enfants sauve une famille juive d’origine polonaise venant de Paris.
Elle et ses enfants aînés, Denise et Georges sont résistants.
Le jeudi 16 juillet 1942, Régina (née le 08/03/1921 Lodz en Pologne), l'aînée des enfants Dawidowicz est arrêtée lors de la rafle du Vel d'Hiv à Paris. Elle est déportée le 05/08/1942 vers Beaune-la-Rolande puis Theresienstadt (Terezín ville en République tchèque). Elle n’en reviendra pas.
La famille choisit de partir travailler pour la W.O.L. au Radois et à Chaumontagne.
David Dawidowicz, 18 ans, né en 1924, arrive en septembre 1942 et fait la connaissance de la famille Wimart.
Il est rejoint par ses parents et ses deux sœurs, Hellen et Ahouva, en 1943.
En octobre 1942, David Dawidowicz se procure de faux papiers pour lui et sa famille avec l'aide de Denise et Georges.
En décembre 1943, les allemands entre dans le village, les Dawidowicz se cachent chez les Wimart.
Lors de la grande rafle du 4 janvier 1944, quarante travailleurs agricole juifs de la W.O.L. et leurs familles sont raflés à Seraincourt, Fraillicourt, Remaucourt, Écly, Son, Hauteville et à Rethel sur ordre de la Gestapo. Les Dawidowicz se réfugient à nouveau chez les Wimart.
Quelques jours plus tard, les gendarmes se présentent. Jeanne Wimart attend que les Dawidowicz fuient avant de leur ouvrir la porte.
Les gendarmes étaient en fait venus chercher Georges pour le Service du travail obligatoire. Georges sera envoyé en Allemagne. Il s'évadera et rentrera à Fraillicourt.
La présence des réfugiés finit par devenir dangereuse dans le village.
Denise leur trouve alors de nouveaux refuges : dans une ferme de l’Aisne près de Rozoy-sur-Serre pour les parents, dans un appartement à Charenton, dans la banlieue de Paris, pour les trois enfants.
Elle continua à leur fournir du ravitaillement et des vêtements.

Denise Wimart Lion écrivit : "Je n’ai fait qu’obéir à ma conscience. »

David Dawidowicz, quant à lui témoigne en 2006: « De cette période 1940-1944, je garde comme une lueur dans la nuit le souvenir de la population des Ardennes, de son sens de l’accueil et de l’hospitalité, de sa discrétion, qualités qui ont permis à nombre de persécutés de se réfugier et de se déplacer sans que nul ne songe à les dénoncer. » ».

Le 20 mai 1992, l’institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné à Jeanne Wimart et à ses enfants Denise et Georges, le titre de Juste parmi les Nations.
Dimanche 13 octobre 2013, a été posée à Seraincourt une stèle portant les noms des quarante travailleurs agricoles juifs et leurs familles raflés le 4 janvier 1944 dans les communes de Seraincourt, Fraillicourt, Remaucourt, Ecly, Son, Hauteville et Rethel, pour être déportés et exterminés au camp de concentration d'Auschwitz.

stèle
La stèle déposée à Seraincourt


Jeanne, Denise, Georges


source photo : Coll. D. Dawidowicz
crédit photo : D.R.

N'oublions pas de nommer la famille Menessier (famille de Marguerite "grande Française" décorée le 14 juillet 1919 de la Croix de Guerre avec palme.), Gisèle Faux, institutrice et Mme Gosset, épicière à Fraillicourt qui connaissaient la présence des juifs au village. Ils les ont aidés, ravitaillés et cachés.

Sources : http://www.ajpn.org/
https://yadvashem-france.org/


Crash du Stirling - type B I - s/n R9262 MG°A
Le 21-12-1942 près de la ferme de la Folie.
Le Stirling est abattu par un chasseur de nuit Me110 de l’Oblt Karl Heinz Kamp de la 7./NJG4 à 2700m d’altitude. L’avion évacué partiellement en parachute vers 23h30.
Il avait décollé à 17h09 du village de Oakington dans le Cambridgeshire en Angleterre.
Des 7 occupants, trois sont décédés, trois ont pris la fuite et le dernier fut prisonnier.



Hector Duro, 34 ans, pilote de la Réserve de volontaires de la Royal Air Force, est décédé. Il est inhumé au cimetière de Seraincourt. Il était le fils de Joseph Baker Duro et Margaret Duro ; époux de Dolores Joan Duro, dans le Nottinghamshire en Angleterre.
George Robert Dickinson, sergent mitrailleur de la Réserve de volontaires de la Royal Air Force est décédé. Il est inhumé au cimetière Seraincourt.
Anthony Thorpe Carpenter, 19 ans, sergent mitrailleur arrière de la Réserve de volontaires de la Royal Air Force est décédé. Il est inhumé au cimetière Seraincourt. Il était le fils de Frank Charles et Monica Russell Carpenter, du quartier de Eastcote, comté de Middlesex.
Thomas Ingham Boddy, 24 ans, sergent mécanicien de la royal air force en fuite il regagna Grimsby, Lincolnshire en Angleterre le 5 avril 1943.
Frank Edward Lewis, 20 ans, navigateur Pilote officier de la Royal Canadian air force en fuite par Pyrénées/Espagne/Gibraltar il regagna l’Angleterre le 28 mars 1943.
HL McBeath, sergent bombardier de la Royal Canadian air force en fuite par Pyrénées/Espagne/Gibraltar.
P. Georges Ross, sergent radio de la Royal Air Force. Il fut prisonnier au camp de prisonniers L4 : Stalag Luft 4 en Pologne.


Le Short Stirling a été le premier bombardier quadrimoteur britannique de la Seconde Guerre mondiale.
Il ne devant pas dépasser 30 mètres d’envergure pour s’adapter aux hangars et ayant un fuselage à coupe transversale réduite pour s’adapter aux caisses d’emballage utilisées.
Il entra en service en août 1940.


Le Messerschmitt Bf 110 (appelé ensuite Me 110) était un chasseur moyen bimoteur allemand, en service dans la Luftwaffe pendant la Seconde Guerre mondiale.

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